samedi 12 mars 2016

APPEL POUR UNE RUPTURE AVEC L'UE

Quitter l'Union Européenne est le premier acte, incontournable, pour une émancipation de l'Europe elle même face à l'impérialisme anglo-saxon et son idéologie libérale. Restera ensuite, en interne et en guise de plat principal, le nettoyage de nos institutions politiques, économiques et médiatiques, ceci sous les coups de boutoir de la finance internationale.

Autant dire que ce ce ne sera pas une sinécure et que seule une mobilisation populaire internationale peut permettre de poser les premiers jalons d'une société équitable ici et là dans l'espoir d'étendre la subversion et de venir enfin à bout de ce système qui ne peut glisser que vers un cataclysme - au choix - écologique et/ou social et/ou nucléaire...




Un appel qui ne passera pas inaperçu...


APPEL EUROPÉEN

Nous sommes des travailleurs, des jeunes, des militants syndicalistes et politiques de toutes tendances du mouvement ouvrier, de tous les pays du continent européen (membres ou non de l’Union européenne).

Un référendum est convoqué le 23 juin en Grande-Bretagne, avec une question à l’ordre du jour : « rester » dans l’Union européenne ou « la quitter ».

Nous saluons et appuyons les syndicats, les sections du Labour et les militants ouvriers britanniques qui, malgré les consignes de la direction du Labour et des sommets de la Confédération européenne des syndicats (CES), ont décidé d’appeler à voter pour « quitter » l’Union européenne le 23 juin !

De la Grèce au Portugal, de la Pologne à l’Allemagne… nous avons depuis des années, fait l’expérience de ce que signifient les traités européens fondés sur la « concurrence libre et non faussée », les directives et les plans dictés par l’Union européenne ou par la Troïka (et mis en œuvre par chacun des gouvernements, quels que soient leur couleur politique).

Nos peuples et les travailleurs de toute l’Europe ont subi cette politique, que leurs pays soient membres de l’Union européenne ou qu’ils soient sous « partenariat d’association » : déréglementation, casse des Codes du travail et des droits ouvriers (retraites, Sécurité sociale, conventions collectives), privatisations-destruction des services publics et coupes dans les budgets au nom de la dette, remise en cause de toute forme de souveraineté nationale et populaire.

Nous constatons que l’Union européenne (imbriquée dans l’OTAN par les traités) soutient les interventions militaires étrangères qui jettent sur les routes de l’exil des millions de réfugiés.

Nous constatons que lors du sommet européen des 18 et 19 février, le premier ministre britannique et la Commission européenne ont scellé un accord qui aggravera encore la mise en concurrence des travailleurs entre eux. Au nom de cet accord, tout travailleur originaire d’un pays de l’UE, émigré en Grande-Bretagne, sera privé pendant quatre ans de tous les droits sociaux arrachés par la classe ouvrière britannique. Ce qui ne pourra amener qu’à une concurrence entre travailleurs, qu’à une nouvelle offensive pour baisser le « coût du travail » des travailleurs britanniques, et favoriser un climat xénophobe réactionnaire.

Contre cette « Union européenne » qui tente par tous les moyens de dresser les travailleurs les uns contre les autres au plus grand profit des capitalistes et des banquiers, nous opposons l’union des travailleurs et des peuples de toute l’Europe pour la défense et la reconquête de leurs droits, de la souveraineté et de la démocratie.

Avec les 578 délégués réunis à Trondheim au congrès de la Confédération syndicale norvégienne (LO), nous soutenons les travailleurs britanniques qui, voteront pour« quitter l’UE »et« lutter main dans la main avec les travailleurs d’Europe et du monde entier ».

Une victoire des travailleurs britanniques le 23 juin sera un point d’appui pour tous les travailleurs qui dans tous les pays, s’opposent par leur propre lutte de classe, aux plans de destructions de l’Union européenne et des gouvernements qui appliquent sa politique.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire